La galerie de paléontologie

Publié le par Burlington

Si un sujet fait bien l’unanimité des petits et des grands, c’est bien les dinosaures !

Ces lointains locataires de notre belle planète nous ont légué suffisamment d’étonnants vestiges pour nourrir l’imaginaire de nombreuses générations.

Paris, capitale de la France ne pouvait pas se passer de son musée du dinosaure, chose faite depuis des lustres grâce à la galerie de paléontologie du jardin des plantes.

Fendons-nous d’une rapide mais édifiante visite :

Après avoir acquitté le droit d’entrée non symbolique (20€ pour deux adultes et deux enfants) à une caissière aussi engageante qu’un tyrannosaure affamé, nous pénétrons dans la première salle, celle d’anatomie comparée. L’anatomie comparée, docte discipline permettant aux savants de classer les espèces dans les bons livres et les bons bocaux nous est ici présentée en un amalgame de squelettes de toutes sortes, du rat à la baleine en passant par l’homme et son fidèle compagnon le chien. Ne nous attardons pas, montons le bruyant et séculaire escalier de bois qui nous conduit au saint des saints.

Après avoir admiré quelques spécimens de trilobites surdimensionnés et nous être convaincus que ce n’est pas la taille qui compte, nous pénétrons la salle de paléontologie :

En effet, les dinosaures sont là, pas en grand nombre mais là : Allosaure, diplodocus, crâne de Tyrannosaure, crâne de triceratops etc…

Après l’odeur surannée d’encaustique, ce qui saute aux yeux, outre les quelques bestioles, c’est l’épaisse couche de poussière sur les ossements, passons. Les explications vont de absentes à absconses, les vitrines de pittoresques à pitoyables. Pour remplir l’imposante nef, on y a même rajouté quelques ours géants et autres mammouths, entretenant la confusion que ces pauvres animaux fussent contemporains les uns des autres. N’alourdissons pas le tableau, tout est à l’avenant.

La conclusion de ce triste inventaire est que, si les théories de Darwin sont véridiques, les responsables de ce genre d’établissement devraient s’éteindre brutalement comme les dinosaures auxquels ils rendent un si pitoyable hommage. Ne pas s’adapter est, dans la nature, la plus sure façon de rejoindre le cercle des espèces disparues, qu’il en soit de même pour ces ronds-de-cuir-pousse-mégots et qu’enfin, à Paris un musée vivant et attrayant voit le jour pour rendre aux acteurs du trias, du crétacé et du jurassique la place qui leur revient, ne serait ce que par la longueur de leur règne comparée à la trace millimétrique sur l’échelle du temps que nous appelons crânement Humanité.

Ne jetons pas le bébé (si je puis dire) avec l’eau du bain : Je rends ici un vibrant et sincère hommage à Théodore Monod, savant protéiforme, militant pugnace, mystique inspiré et membre du Muséum National d’Histoire Naturelle, comme les ronds de cuir susnommés. On ne choisit hélas que rarement ses collègues de travail.

 
PS :

Comme nous autres français à la légendaire prétention détestons recevoir des leçons et nous inspirer des autres (surtout des américains), je mets en lien le « American Museum Of Natural History » à New-York.

Publié dans Visites

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D
je voulais écrire "commentait"... pas très douée en orthographe, certe mais en grammaire, ça va encore à peu près, tout de même!
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D
Et bien, la dernière fois que j'y suis allée, c'était avec mon petit loup, spécialiste es dinosaures, qui me commentats chaque bout d'os avec un air extatique... c'est dommage, je n'ai rien retenu :S
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B
Hélas, j'ai troqué mes yeux d'enfant contre un mauvais esprit caractérisé